Commissariat: Gaëtane Barbenchon-Lang avec le concours du Centre Pompidou - RMN et la Collection de Bueil & Ract-Madoux. Textes de Estelle Pietrzyk, Jean Clair et Alain Madeleine-Perdrillat
Sam Szafran (1934-2019), est fils d’immigrants juifs polonais. Après la guerre puis, après quelques années passées en Australie, il revient à Paris en 1951. En 1960, il découvre le pastel qui deviendra sa technique de prédilection.
Il rencontre Yves Klein, Django Reinhardt, Jean-Paul Riopelle, Joan Mitchell, Henri Cartier-Bresson et Alberto et Diego Giacometti…
Des expositions importantes lui ont été consacrées, notamment à la fondation Maeght à Saint-Paul-de-Vence, au musée de la Vie Romantique à Paris, au musée Max Ernst de Brühl, à la fondation Pierre Gianadda de Martigny…
L’historien d’art Jean Clair dit de son œuvre que “c’est l’une des plus secrètes et les plus poétiques de ce temps”. Les Dominicaines ont eu la chance, par le passé, de pouvoir présenter quelques pièces de l’artiste lors d’expositions collectives et d’accueillir sur leurs cimaises des œuvres d’artistes dans le sillage de Sam Szafran.
L’exposition pontépiscopienne que nous lui consacrons durant la période estivale, vise à lui rendre hommage. Réunissant une cinquantaine de pièces issues de collections publiques et privées elle montre de manière chronologique, dans des techniques associant de manière extraordinaire, le”sec et mouillé” pour reprendre son expression dans le film “Ni dieu, ni maître”. Ses thèmes de prédilection sont le feuillage avec des serres verdoyantes, l’escalier tortueux et vertigineux, l’atelier, (ceux des artistes ou encore l’imprimerie Bellini) et bien sûr la figure – celle de Lilette, son épouse, en particulier).