Commissariat: Itzhak Goldberg
Sous le commissariat d’Itzhak Goldberg, cette exposition explore également la relation de Jawlensky avec d’autres auteurs tels que Wassily Kandinsky, Gabrielle Münter et Marianne Werefkin, dont l’influence a fait de lui l’un des plus grands représentants du mouvement expressionniste par le biais de la Nouvelle Association des artistes de Munich et du collectif d’artistes Le cavalier bleu. Son style a toujours été caractérisé par la simplicité des formes et le traitement minutieux de la couleur, qui rappelle l’art populaire russe.
Né à Torzhok (Russie) en 1864, Alexej Von Jawlensky fut un peintre expressionniste issu d’une famille d’aristocrates. Il étudia à l’académie des beaux-arts de Saint-Pétersbourg (Russie) jusqu’en 1896, date à laquelle il déménagea à Munich (Allemagne) pour poursuivre ses études dans le centre privé d’Anton Ažbe, où il fit la rencontre de Kandinsky et d’autres artistes russes avec lesquels il créa la Nouvelle Association des artistes de Munich.
Lorsque la Première Guerre mondiale éclata, il s’installa en 1914 en Suisse où il rencontra Emmy Scheyer, qui l’aida à exporter son art aux États-Unis. C’est lors de son séjour en Suisse qu’il développa ses séries les plus célèbres : Têtes mystiques (1917-1919) et Têtes du sage (1918-1920), qui s’inspirent du symbolisme de l’Église orthodoxe russe.
En 1924, il fut l’un des membres fondateurs, avec Lyonel Feininger, Wassily Kandinsky et Paul Klee, du groupe des « Quatre bleus », une société d’art moderne avec laquelle il se fit connaître en Amérique du Nord. Jawlensky mourut à Wiesbaden, en Allemagne, en 1941. En 1991, le prix Jawlensky a été créé, qui récompense tous les cinq ans les meilleurs artistes contemporains du monde.